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La semaine du droit de la famille

Civil - Personnes et famille/patrimoine
17/02/2020
Présentation des dispositifs des arrêts publiés au Bulletin civil de la Cour de cassation, en droit de la famille, la semaine du 10 février 2020.
Divorce – demande d’homologation
« Selon l'arrêt attaqué (Paris, 6 novembre 2018), Monsieur X et Madame Y se sont mariés le 7 mai 1980 sous le régime de la séparation de biens. Par jugement du 21 janvier 2009, le juge aux affaires familiales a prononcé leur divorce et ordonné la liquidation de leurs intérêts patrimoniaux.
2. Monsieur X a interjeté appel de cette décision et l’affaire a fait l’objet d’un retrait du rôle par ordonnance du 1er juin 2010. Monsieur X a demandé la remise au rôle le 17 juillet 2017 et sollicité l’homologation d’un acte de liquidation dressé le 16 février 2016 et la confirmation du chef du jugement afférent au prononcé du divorce
(...) Vu l’article 268 du Code civil :
Aux termes de ce texte, les époux peuvent, pendant l’instance, soumettre à l’homologation du juge des conventions réglant tout ou partie des conséquences du divorce. Le juge, après avoir vérifié que les intérêts de chacun des époux et des enfants sont préservés, homologue les conventions en prononçant le divorce.
Il en résulte que le juge ne peut prononcer l’homologation d’une convention portant règlement de tout ou partie des conséquences du divorce qu’en présence de conclusions concordantes des époux en ce sens.
Pour déclarer irrecevable la demande d'homologation présentée par Monsieur X sur le fondement de l'article 268 du Code civil, l'arrêt relève, d'une part, que cette homologation ne peut intervenir qu'à la demande conjointe des deux époux, d'autre part, que Madame Y n'a pas conclu, et ne forme donc aucune demande.
En statuant ainsi, alors que la demande d'homologation d'une convention réglant tout ou partie des conséquences du divorce présentée par un époux seul est recevable, et qu'il lui appartenait de tirer les conséquences de l'absence d'accord de l'autre époux sur cette demande, la cour d'appel a violé le texte susvisé
»
Cass. 1re civ., 12 fevr. 2020, n° 19-10.088, P+B+I*
 
 
*Le lien vers la référence documentaire sera actif à partir du 17 mars 2020
 
 
 
Source : Actualités du droit